« Changement d’Hair… »

Je sais que je ne suis pas douée en orthographe mais franchement vous croyez que je commettrais une faute aussi énormissime (question rhétorique pas besoin de répondre), en titre du Blog en plus ?! Mais non, je vous rassure ceci est une entrée plus ou moins subtile, pour vous parler d’un sujet presque sérieux : les cheveux…

Comme ce titre, les coiffeurs ont souvent l’habitude d’avoir des enseignes avec des jeux de mots parfois bien choisi ou pas… mes préférés vus sur le net « Faudra tif hair » (sous le signe de la fatalité) « Ryan Hair » (il doit être lowcost celui-là) « Antiqu ‘hair » (réservé à une clientèle d’un certain âge ?) « Salah Mèche… attrapez les touffes » (faut être fan de Pokémon pour la piger celle-là)…

Si vous me connaissez un tant soit peu, vous savez que mon historique capillaire n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Du long, en passant au carré basic ou carré plongeant pour revenir au long dégradé et venir au très court pour repasser au long (avec toujours une phase transitoire pas vraiment assumée). Sans parler des couleurs auburn, violine, noir, chocolat, cuivré, les mèches, les balayages et la totale décoloration… à en oublier presque ma couleur naturelle. Mais ma relation avec les coiffeurs est plutôt du genre amour-haine car autant j’adore l’idée d’aller chez le coiffeur pour changer de tête, autant je ressors souvent de là complètement dépitée.

Ça c’est le paradoxe du salon de coiffure ! Tu arrives pleine d’espoirs et tu ressors avec l’idée d’aller t’enfermer chez toi pour toujours… et pourtant, tes pas t’y porteront de nouveau pour une énième expérience.

Aller chez le coiffeur, c’est prendre du temps pour soit, ce qui n’est pas toujours facile quand on est parent je vous l’accorde, alors on tente les "I can do it" à la maison qui peuvent s’avérer catastrophiques (j’ai bien essayé de me décolorer les cheveux toute seule et j’ai gagné une tignasse orange carotte qui m’a mené dès le lendemain à la case coiffeur service d'urgence). Alors petit conseil, pour les interventions un peu trop techniques mieux vaut toujours faire appel à un professionnel.

Oui, on a le droit de prendre du temps pour nous-même (parce que vous le valez bien), de se faire bichonner, le shampoing et le massage lors des soins méritent bien le détour à eux tout seuls… et vous reprendrait bien une tasse de thé ou de café, avec une dose de magazines people d’il y a 5 ans ???

De plus, être bien dans sa tête c’est être bien dans ses cheveux, alors changer de coupe c’est un peu se chercher soit même, et moi à la lecture de mon historique, je semble en constante crise identitaire ! Sauf que, pour le moment j’ai interdiction formelle de couper mes cheveux – décisions prises par 2 Rominettes déterminées qui trouvent leur maman plus jolie en long 😍 – l’année dernière avec le confinement cela m’a bien arrangé… mais j’avoue que l’appel des ciseaux n’est pas très loin. Alors en attendant, l’envie de changement passe par la couleur.

Rendez-vous est pris pour un balayage demain… La petite angoisse ressurgie, foutu paradoxe qui pointe le bout de son nez. Car, je n’ai pas la chance d’avoir un coiffeur attitré, qui me connait depuis des années, qui est expert en conseils capillaires, qui maîtrise les ciseaux comme personne et à qui je confierai ma tête les yeux fermés. Alors, je change de salon, je change de coiffeur et j’y vais un peu comme on joue à la roulette russe version cheveux.

Il y a ceux qui ne coupent pas assez et ceux qui coupent trop, et dans les deux cas la facture sera la même, c’est-à-dire trop salée… et moi, je tente de maitriser le dictionnaire du parfait coiffeur car on en vient à se demander si vous – les coiffeurs - parlez vraiment la même langue que les clientes ! Même avec photo à l’appui tu n’auras aucune garantie. Il y a un an, j’ai demandé un balayage pour éclaircir mes cheveux, je suis sortie de là encore plus brune qu’en y entrant (chercher l’erreur). Et le pire, c’est que je ferme ma bouche tout du long en souriant poliment, un merci, je paye, un au revoir (adieu oui) et je sors comme si de rien n'était, tout en sachant que c’est Tchernobyl sur ma tête et qu’au prochain shampoing ça ne ressemblera clairement pas à la photo témoin.

Mais ce n’est pas grave ! Les cheveux ça repoussent et ce qui compte c’est d’avoir osé le changement. 

« Une femme qui se coupe les cheveux est une femme qui s’apprête à changer de vie » (Coco Chanel)