" Deux fèves sinon rien... "

Et oui, à peine remis des moult repas de fête de fin d’année, nos estomacs enchainent en janvier sur la compétition de dégustation de la galette des rois… N’étant pas fan de la frangipane, cette année on a testé la galette aux pommes de Monsieur Picard (mon gourou de la no-cuisinière que je suis et qui ne me déçoit jamais)…

Mais au-delà du gâteau, la galette ne serait rien sans sa fève ! Or, qui dit pas d’enfant unique dit grosse problématique : car bien évidemment, tout gamin qui se respecte va mettre un point d’honneur à trouver dans sa part de galette la fameuse fève cachée…

Et là c’est la guerre qui commence : chacun pour soi ! Toutes les techniques sont bonnes : assister à la découpe des parts (car tout le monde sait que 99% du temps ton couteau tombera comme par hasard sur l’objet tant convoité), ou bien une fois servi, décortiquer en 1000 morceaux la frangipane pour constater que la fève n’y est pas et donc réclamer une nouvelle part « car elle est pas bonne celle-là ».

Il n’y aura qu’un seul vainqueur, donc frustrations et crises de larmes pour les autres !

Pour éviter cette fin peu heureuse, en plus de la galette aux pommes, mamie et papi avaient donc apporté une traditionnelle frangipane : 2 Rominettes = 2 galettes, l’équation est bonne, voici une affaire bien menée !
Mais encore faut-il que les filles tombent sur la bonne part, me direz-vous ?! Rien de plus simple, on découpe les parts dans la cuisine, histoire de mener l’inspection pour trouver où se cachent les 2 fèves, et ce loin des regards indiscrets :

• pour la galette aux pommes, je tombe dessus avec le couteau, on marque alors la part, histoire de la reconnaitre lors de la distribution.
• Pour la galette à la frangipane, bon bah on a carrément ouvert la galette en deux mais pas de fève en vue…. Et si le boulanger avait omis d’en mettre une ??? Bon, on ne prend pas le risque, ni une ni deux je chope la boîte à fèves pour en récupérer une et la mettre dans la deuxième part destinée aux filles ! Oui, j’avoue nous avons une boîte à fève, quand tu as des enfants tu t’adonnes un jour ou l’autre à la Fabophilie (collectionneur de fèves)… et là, tu te remémores l’époque où ado, tu te moquais de tes parents et de leur propre boîte à fèves !!

Les Rominettes filent alors sous la table pour désigner à qui ira telle ou telle part (en principe, c’est la plus jeune qui s’y colle mais là pas de jalouse, les deux énoncent les noms des convives à tour de rôle). Bien évidemment, le jeu est quelque peu truqué puisque pour les assiettes de Lily et Tess, on y dépose les bonnes parts avec les fèves !

Ouf, nous voilà rassurés, il n’y aura pas de dispute et pas besoin de remettre la galette les week-ends qui suivent histoire de mettre les compteurs exæquo (sinon généralement, on est bon pour manger de la galette tout le mois de janvier).

Petite précision au passage, il y avait réellement une fève - à l’origine - dans la galette du boulanger, mais fort heureusement je l’ai aperçu et subtilisé à temps (dans l’assiette de Tess) un peu plus et c’était le drame, à 2 contre 1, on n’aurait pas fini d’entendre Lily râler…

Nos deux gagnantes, pour déroger à la tradition, n’ont pas souhaité désigner leur roi afin de garder les couronnes de princesse rien que pour elles !

Bonnes galettes à tous, en espérant que la fève sera pour vous !